Jean-Pierre Vial composa en 2005 une première
version du concerto pour piano en ré mineur,
puis la révisa en 2022 pour en faire la version actuelle.
Le concerto comprend trois mouvements, avec deux mouvements
vifs encadrant un mouvement lent.
(La première version comprenait aussi un bref scherzo qui
avait plus sa place dans un quintette que dans un concerto et qui,
pour cette raison, ne figure plus dans la version actuelle.)
Le premier mouvement, allegro ma non troppo,
débute
par un leitmotiv qui,
en combinant les douze notes de la gamme chromatique, laisse sur
impression interrogative.
L'unique thème du mouvement suit cette brève
introduction.
Puis ses développements et renversements sont
régulièrement interrompus par le leitmotiv
initial,
parfois renversé lui aussi.
Après une courte cadence du piano, les
derniers
développements se concluent par un tutti
à la fin
duquel
une inversion des notes du leitmotiv lui confère maintenant
une tournure conclusive.
Le début du deuxième mouvement, adagio,
hésite entre les tons d'ut et de
ré majeur.
Après quelques arpèges sur un rythme
syncopé donné par les cordes, le piano introduit
un thème chantant,
d'abord énoncé en ut majeur par les
bois, puis
repris avec force au piano en ré majeur.
Les développements de ce thème, par les bois et
le piano, sur le même rythme donné par les cordes,
est entrecoupé par les cuivres
énonçant un second thème plus
brillant. L'adagio se conclut decrescendo
en ré majeur sur une variante descendante des
arpèges initiaux au piano, toujours sur le même
rythme syncopé donné par les cordes.
Le troisième mouvement, rondo vivace,
s'appuie sur
deux thèmes présentés en alternance.
Il débute par l'exposition au piano du premier
thème, accompagné par les cordes,
dans le ton de ré mineur avec quarte
augmentée,
pendant que les bois entrent progressivement en contrepoint.
Puis le piano expose le second thème, une gavotte
très rythmée, dans le ton relatif de
fa majeur,
utilisant lui aussi la quarte augmentée, sur laquelle les
cors entrent à leur tour en contrepoint.
Le piano accompagne ensuite en arpèges les
développements des deux thèmes,
au cours desquels les cuivres entrent progressivement en
scène.
Le rondo se conclut par une montée chromatique que les
instruments viennent progressivement rejoindre en crescendo
pour former
le tutti final.
